Thèses de médecine

Sous la direction de Prof. Christian Bonah

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah

« Ma pointe voltige, décidément c’est au bedon qu’à la fin de l’envoi, je touche ! », Cyrano en anticorps spécifique pourfendant au fleuret une toxine tétanique aux allures de vilaine mouche bleue. Quoi de mieux pour comprendre la vaccination et convaincre de ses bienfaits qu’un format audio-visuel adapté accompagné par des images explicites ? Cet extrait du dessin animé Il était une fois la vie, sur la vaccination anti-tétanique nous le montre bien : « ça fait pas mal du tout les gars ! » dis un jeune garçon après s’être fait vacciné, à l’adresse de ses compagnons de classe. Tenant compte du fait que la prévention est aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique, longtemps sous investie, on peut se poser la question, dans notre société très tôt télévisée, de la place du dessin animé comme vecteur d’informations de santé ? Quoi de mieux qu’un vecteur qu’on peut présumer ciblant toutes les catégories socio-économiques sans distinctions, avec un effet « positif universel »,  pour permettre la  compréhension, d’éveiller une vigilance, d’amener à la consultation avant l’apparition de symptômes ? Son étude peut permettre au médecin généraliste de prendre du recul par rapport à sa profession et regarder en amont de ce qui se passe dans un cabinet, voir les apriori et comprendre comment toucher le plus grand nombre et sensibiliser une population.

Télécharger la thèse de Florence HARTHEISER, 2017

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Dr. Julie Clauss et Prof. Christian Bonah

A l’ère de l’Evidence Based Medicine, la psychiatrie s’interroge sur ses propres fondements composites : D’un coté science clinique empirique d’orientation psychanalytique, adoptant une approche subjective du sujet et des outils thérapeutiques psychanalytiques. D’un autre coté science « fondamentale » ou expérimentale neurobiologique, adoptant approche technique du cerveau et des outils psychopharmacologiques : comment transformer cet antagonisme apparent en négociations fructueuses ? Voici un enjeu majeur de la psychiatrie moderne auquel Mathilde Zerr tente d’apporter certains éléments de réponses en plongeant son étude dans un contexte précis : ses recherches concernent la période allant de 1952 à 1982 dans laquelle la psychiatrie s’est vue bouleversée par l’arrivée des neuroleptiques, le DSM III, le CIM10, l’apparition psychopharmacologie notamment. Des observations d’autant plus pertinentes qu’elles concernent des pathologies affiliées à chacune des différentes approches (schizophrénie, hystérie, dépression) dans une clinique d’orientation psychanalytique.

Télécharger la thèse de Mathilde ZERR, 2017

Thèse de médecine à la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah et Prof. Catherine Jung

L’obésité, fléau du monde occidental, est une maladie aux conséquences multiples, tout autant somatiques que psycho-sociales. C’est un enjeu de prise en charge pour le médecin généraliste. Stigmatisation, désintérêt, culpabilisation, incompréhension, prise en charge différentielle, sont autant de dérives souvent observées. Compte tenu de la position de première ligne des médecins généralistes, et de leur aveu d’impuissance, d’inefficacité, de manque de formation et d’information, il a paru à Matthieu Burger nécessaire, à juste titre, de dresser l’état de la recherche dans la littérature scientifique concernant les connaissances, jugements et prise en charge des médecins généralistes concernant le patient obèse ou en surpoids.

Télécharger la thèse de Matthieu BURGER, 2016

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah

L’homme de l’ombre, qui arpente sans éclats les arcanes des institutions, derrière certaines initiatives des plus éclairées, ou d’autres beaucoup plus sombres, mais toujours au cœur de la réflexion nationale et internationale sur des sujets qui font l’histoire. C’est ce type d’intrigue fascinante qui peut être a poussé Fabrice Noyer à focaliser sa thèse sur un personnage inconnu de la scène médicale nationale et internationale : Paul Cibrie. De son engagement au sein de la CSMF jusqu’à sa participation à la création de la WMA, en passant par la controversée création du conseil national des médecin, et son rôle dans le Comité d’Ethique International, l’œuvre de Mr Cibrie est riche et variée. L’étude de celle ci nous apprend à mieux appréhender cette période, fondamentale à divers égards, tant sur l’assurance sociale en France que la construction de fondements éthiques internationaux après la barbarie nazie. Au passage Fabrice Noyer dévoile pour la première fois qui a fourni à Pierre Laval (1883-1945) la capsule de cyanure lui permettant une tentative de suicide avant son exécution le 15 octobre 1945.

Télécharger la thèse de Fabrice NOYER, 2016

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah

La sécurité sociale est un sujet profondément polémique, objet paradoxal de sincère attachement, témoin de valeurs humanistes et solidaires, ou à l’inverse objet de lourdes critiques, témoin d’un passé d’« Etat-providence » désuet et responsable du déséquilibre de la balance budgétaire. Finalement la sécurité sociale concentre les défis de la médecine moderne : contrôle et gestion économique des soins, hospitalité ou ambulatoire, accès aux technologies innovantes, éthique économique, inégalités sociales d’accès aux soins, problématique de remboursement/déremboursement… Nombreux et complexes sont les problématiques ramifiées à partir de ces deux mots.

La sécurité sociale repose néanmoins sur des acteurs qu’on qualifie justement de pivots : le corps médical. A l’interface entre offre et demande de soin, les médecins sont cibles et acteurs des réformes touchant la sécurité sociale, notamment par le biais des syndicats qui depuis la fin du XIXième siècle portent les intérêts de cette profession. Il faut remonter aux origines de la médecine sociale, au milieu du XIXième siècle, pour pleinement appréhender les conflits et problématiques actuelles. Ces acteurs déjà luttaient pour préserver une entité traditionnellement libérale, « l’entente directe », face aux tarifications et à la « tutelle de l’état ». D’autres enjeux concernent la médecine hospitalière ou encore le soin aux plus démunis. Or aujourd’hui, les enjeux des relations entre syndicats médicaux et pouvoirs publics semblent perdurer autours des mêmes déterminants et points de crispations. Il existe en effet une continuité frappante des conflits entre acteurs sur cette thématique, et c’est bien la raison pour laquelle qu’il est profondément intéressant de se pencher sur la période d’entre-deux guerres, apogée de la lutte syndicale : pour mieux comprendre les enjeux actuels et futurs des assurances sociales dans notre pays.

Télécharger la thèse de Thomas BLANCK, 2015

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah

La psychiatrie confrontée à sa matière même, c’est tout l’enjeu nosologique et nosographique. A l’image de l’évolution du DSM au fil des décennies, la psychiatrie se trouve dans la difficulté de définir et encadrer des troubles mentaux qui révèlent avant tout d’un continuum entre fonctionnement normal et pathologique, qui se chevauchent et s’enchevêtrent, sans pouvoir les rattacher à une étiologie neurobiologique établie.

Comment organiser et lier ces troubles ? Qu’est ce qui est pathologie et qu’est ce qui ne l’est pas ? A partir de quand ? Autant de questions essentielles, dont les réponses s’inscrivent dans une construction historique mouvante. Mais comment s’organise la clinique, en retour, face à ces évolutions ?  Quels impacts réciproques entre une nosographie en constante redéfinition et une pratique psychiatrique ? C’est la question à laquelle Julie Clauss tente de répondre en la contextualisant dans un cadre historique précis : la clinique universitaire de Strasbourg, au statut national oscillant, de 1912 à 1962 et centré sur la question de la schizophrénie.

Télécharger la thèse de Julie CLAUSS, 2015

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah.

Les années 1980 voient l'apparition de nouvelles maladies émergentes et la survenue de graves crises sanitaires à l’instar du SIDA : c’est le retour d’un spectre que l’on croyait appartenir à un autre temps : l’épidémie. Avec le VIH, depuis la peste, le choléra, la variole, voici le monde de nouveau face à une maladie inconnue qui tue, qui bouleverse nos certitudes, qui confronte la médecine à son impuissance et qui ne touche pas n’importe qui. Sans réponses, la société est renvoyée face à elle-même : c’est le retour des vieilles images des lépreux roulant leurs crécelles, c’est le retour des stigmates, la peur de la contagion. Au cœur de cet imbroglio, un acteur clé : les médias. En effet, cette maladie a généré une médiatisation sans précédents, ils participèrent largement à construire cette réalité sociale qu’est devenu le sida. Puis vient l’ère de la mobilisation, de la lutte contre ces discriminations, reposant sur deux principes : la compréhension et la prévention. Encore ici, quelle place ont-occupé les médias audio-visuels dans la lutte contre la diabolisation de la maladie et des malades ? Dans la prévention de la transmission ? Dans l’acceptation sociale de l’homosexualité ? Dans l’évolution de la représentation de la séropositivité ? Dans l’évaluation de la prévention elle-même ? Chaque film, tout en respectant les connaissances scientifiques du moment, s’adapte sur le fond et la forme à l’opinion publique et contribue à la modeler. Le présent travail apporte un éclairage sur le fonctionnement et le contenu de la prévention audiovisuelle au cours de cette période charnière.

Télécharger la thèse de Maryse CONTAL, 2013

Thèse de médecine de la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction de Prof. Christian Bonah.

« Oh quelle abjecte dentition ! » s’exclame le chirurgien-dentiste hautain et dédaigneux, joué par Christian Bujeau, en examinant les dents de « Jacouille la fripouille » (Christian Clavier), « tu me connois ? » lui répond-il avant de le mordre. A l’instar de cette scène, le cinéma se construit sur des images que lui donne la société et porte en lui des représentations. Parfois poussées aux extrêmes, jouées et tournées en dérision comme ici, d’autres fois données à voir avec beaucoup plus de finesse d’analyse. Tantôt exutoire cathartique, tantôt réflexif ou engagé, le cinéma est définitivement un vecteur qui est modelé et modèle notre société. Concernant la profession de chirurgien-dentiste, l’analyse des personnages de cette profession au cinéma, et c’est bien l’objet de ce travail, en dit long sur les constructions sociales et représentations que nous avons et avons eu de ce métier. Histoires et progrès techniques, fantasmes et douleurs, craintes et peurs, évolutions démographiques et culturelles, tout est cinéma. Une approche utile dans ce qu’elle nous aide à comprendre la place du dentiste aujourd’hui dans notre société et à appréhender la relation patient-praticien : Que le cinéma nous apprend-il sur l’évolution globale de l’image du chirurgien ? Quels sont les profils des chirurgiens-dentistes dans l’histoire du cinéma ? Voici des questions auxquelles a essayé de répondre Olivia Levy dans son travail suivant.

Télécharger la thèse d'Olivia LEVY, 2013